DE
HORS

 

 

Projet

Le jardin existant tout autour du bâtiment est rénové dans sa totalité. Les arbres présents ont une belle allure et seront conservés ; par contre une rénovation sera faite sur quelques arbustes comme le fusain d’Europe, le fusain panache et les rosiers plantés d’une manière répétitive sur le site, ainsi que sur certaines plantations un peu disparates : des iris, un sapin de noël, des hibiscus.

Le jardin proposé pour la Cité de l’immigration est composé de plantes du monde entier. Les plantes ne sont pas représentatives de chaque territoire politique mais au contraire créent un nouveau lieu joyeux de multiples rencontres, le jardin d’un monde pluriel sur un territoire : la France. La végétation, d’une manière encore plus explicite que les hommes, n’appartient pas à une frontière politique mais à un territoire biogéographique. Les plantes montrent les multiples échanges entre les hommes de tous pays et depuis tous les temps sur le territoire français. Une signalétique botanique sera réalisée pour permettre au public d’identifier les végétaux installés.

Le nouveau jardin est repensé comme un espace jardiné et divisé en plusieurs espaces différenciés par rapport à l’orientation autour du bâtiment : le jardin sud avec des plantes de soleil, le jardin est, le jardin nord et le jardin ouest avec des plantes d’ombre, et des plantes grimpantes autour d’un local technique. Le jardin n’est pas expressément « dessiné », il prend sa forme en accompagnant les lieux. L’ensemble est très coloré et graphique, avec des mélanges insolites : des grands feuillages, des feuillages linéaires, des ports et des couleurs différents dans une harmonie chatoyante ; les plantations sont denses et de tailles variées. La spécificité de la collection végétale plantée est sa richesse variétale et sa diversité. Cette exigence horticole et botanique nécessite l’élaboration de contrats de cultures avec différents horticulteurs. Le nouveau jardin n’est pas entretenu d’une manière horticole traditionnelle. L’absence de désherbages chimiques systématiques des allées permet la reproduction spontanée des plantes installées sur le gravillon. Dans ce nouveau jardin, il y n’a pas des pelouses à tondre, il est paillé en quantité importante avec du BRF (bois raméal fragmenté) pour protéger les nouvelles plantations et pour renouveler les sous-sols des vieilles plantations. Le nouveau jardin est entretenu par un système d’arrosage goutte à goutte régulier les trois premières années de son installation.