Un autre regard sur la gestion différenciée
par Liliana Motta
On pense ensemble.
La pensée des philosophes, les recherches des scientifiques, les expériences artistiques, au même moment, chacune de leur côté. Les idées naissent dans une société déterminée et elles n’apparaissent pas sans une histoire qui les précède et une histoire qui les fait avancer. La gestion différenciée [1]. est née d’un changement de regard, d’une envie de faire autrement, d’une confrontation avec le monde vivant qui nous entoure.
Il y a quelques années le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) rendait hommage à Paul Jovet, précurseur en France de l’écologie urbaine, avec un colloque nommé « Sauvages dans la ville » [2]. Les actes de ce colloque ont été publiés en 1997 et en les lisant on remarque immanquablement que le contenu est toujours d’actualité. Yves-Marie Allain [3], l’un des intervenants du colloque, raconte son expérience pionnière de gestion des espaces verts de la ville d’Orléans. À la fin de son texte, il émet le souhait suivant : « Le chemin est encore long et beaucoup de travail reste à faire pour qu’un jour des convergences d’idées et de pratiques permettent aux écologues, aux botanistes et aux agronomes d’ouvrir un véritable dialogue avec les paysagistes et les jardiniers, pour construire dans la ville et avec la ville un lieu de vie pacifique, pour un monde végétal diversifié et sans exclusive, dans le respect de la diversité des points de vue et des différentes cultures professionnelles. »
Le sentiment sincère qui est exprimé dans cette phrase montre à lui seul la difficulté de la mise en place d’une toute nouvelle manière de faire et de penser. La méthodologie est pourtant simple à comprendre, mais elle demande, comme le fait remarquer Yves-Marie Allain, la collaboration d’une multitude de techniques, de pratiques et d’idées, de corps de métiers différents avec des intérêts professionnels multiples.
Il est souvent difficile d’appliquer les conseils avisés des scientifiques à la gestion de l’espace naturel sans avoir une compréhension globale de l’écosystème concerné. J’ai visité dernièrement un grand domaine public avec un patrimoine végétal important et un dessin au sol datant du XIXème siècle. Le responsable me montre avec fierté le plan de gestion différenciée rédigé par un ingénieur pour ce domaine, comme si ce plan, à lui seul, suffisait pour montrer sa bonne volonté. Il est difficile de croire à son application en voyant les allées tracées nettes, les chemins et les enrobés sans une seule « mauvaise herbe », les grandes étendues engazonnées sans défauts.
Et d’ailleurs, est- il vraiment possible d’appliquer un plan de gestion différenciée sans changer le dessin de cet espace ?
Laisser dans cet endroit les allées s’enherber, ne pas découper les bordures, ne pas tondre, autant de décisions qui seraient, d’un point de vue esthétique, très mal perçues et automatiquement assimilées à un manque d’entretien, à un abandon, c’est-à-dire tout le contraire de ce que la gestion différenciée veut dire, puisqu’elle est avant tout une prise de conscience du vivant et non son abandon.
Pourtant, la possibilité de laisser des espaces traités autrement, vu l’étendue du site, est tout à fait envisageable. Mais le chef jardinier qui est aux commandes me signale qu’il est « hors de question que les gens traversent ces endroits où les herbes sont hautes, ils coucheront mes herbes et laisseront un aspect très négligé à l’ensemble ». Comme quoi herbe haute ou basse, elle est de toute façon interdite. Je lui demande pourquoi les déchets de tonte, les coupes de bois ou les autres déchets végétaux sont constamment évacués ; la réponse est « pour des raisons administratives » car des contrats sont en cours avec des entreprises ! Des chèvres, animaux de pâture, ont été introduites pour résoudre les problèmes de gestion des grandes étendues engazonnées. Mais les chèvres sont enfermées dans un enclos, occupées à détruire les arbres qui y sont présents. Des chevaux sont prévus mais il faut attendre que le matériel de fauche qu’ils devront tracter soit dessiné, fabriqué et mis au point. Le conseiller forestier a demandé aux équipes de laisser sur place dans le bois les coupes faites sur les ligneux pour encourager l’installation des salamandres ; le résultat aujourd’hui est que le bois laissé sur place est si mal rangé que le conseiller regrette lui-même son conseil.
La mise en œuvre de ces nouvelles façons de faire met en avant la difficulté de réorganiser un espace à partir d’une pensée scientifique et d’une bonne volonté quand il y a un manque indéniable d’imagination. Faute d’un effort minimum de réflexion, sont confondus le concept, l’application et le but à atteindre. Nous sommes aujourd’hui à trente ans approximativement des premières tentatives, des premières expériences, et nous sommes forcés de constater que la volonté d’appliquer des méthodes plus respectueuses de l’environnement ne suffit pas pour dessiner un jardin nouveau, un paysage nouveau. Il faudrait commencer par mettre en ordre les idées, établir une chronologie qui permettrait d’éclairer les modes d’intervention qui ont précédé la gestion différenciée.
Une prise de conscience
Le 21 juillet 1969 à 02h56 du matin, pour la première fois des hommes se sont posés sur la Lune [4]. La vidéo des premiers pas sur la Lune, filmée et retransmise en direct à la télévision, constitue un événement planétaire suivi sur la terre entière par des centaines de millions de personnes. Quelque temps auparavant, le 24 décembre 1968, Franck Borman, Anders William et Jim Lovell ont été les premiers humains à assister à un lever de Terre au-dessus de l’horizon lunaire depuis la capsule d’Apollo 8. Les images qu’ils ont rapportées de cet instant extraordinaire ont inspiré l’imagination de millions de personnes qui prenaient conscience pour la première fois de la beauté et de la fragilité de la planète Terre vue de la Lune.
Si ces images émouvantes sont souvent citées pour signaler la prise de conscience des problèmes environnementaux, d’autres évènements, comme la guerre, ont contribué à provoquer cette prise de conscience des conséquences désastreuses de certaines activités humaines. L’explosion de la première bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945) a eu des impacts irréversibles sur les hommes et les écosystèmes ; la guerre du Viêt Nam (de 1964 à 1975) est quant à elle considérée comme la première guerre écologique, du fait qu’elle s’est caractérisée par la volonté délibérée de détruire durablement la végétation et les écosystèmes au moyen d’herbicides de synthèse. En 1962, Rachel Carson, biologiste et zoologiste américaine, provoque l’émotion collective avec la publication de son ouvrage Printemps silencieux qui dénonce les effets à long terme de la dissémination des pesticides et de produits comme le DDT [5] et le dioxyde de carbone. Elle y accuse également l’industrie chimique de pratiquer la désinformation et les autorités publiques de répondre aux attentes de cette industrie sans se poser de questions.
Peu à peu, il devint clair qu’un changement s’imposait face à toutes ces catastrophes écologiques provoquées par les hommes eux-mêmes. Depuis la première journée internationale de la Terre en 1970 [6], de plus en plus de pays se mobilisent pour tenter de préserver notre planète des méfaits de l’activité humaine. Pour être précis il faudrait plutôt dire « tenter de préserver notre planète des méfaits d’une politique et d’une économie pensées seulement pour le profit des plus riches ». Le « Jour de la Terre » a donné un élan sans précédent aux campagnes de sensibilisation à la réutilisation et au recyclage, et a aidé à préparer le terrain pour le « Sommet de la Terre des Nations Unies » de 1992 à Rio de Janeiro.
Dans le même temps, dans les milieux artistiques se sont développés les mouvements de l’art minimal, l’art conceptuel, l’arte povera, le land art, et d’autres actions artistiques se caractérisant par l’utilisation des milieux naturels. Les premières œuvres de land art ont été conçues dans les paysages désertiques de l’Ouest américain à la fin des années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées avec des équipements de construction, portent le nom d’earthworks [7]. La nature n’y est plus simplement représentée mais c’est au cœur d’elle-même (in situ) que les artistes travaillent.
Les années 1970 sont aussi marquées par le développement d’une approche plus écologique et systémique de l’écosystème urbain par certains naturalistes, horticulteurs et paysagistes. Dans la thèse de Gaëlle Aggéri [8] se trouve une bonne synthèse sur le mouvement californien des paysagistes qui vont militer en faveur des causes sociales ou écologiques :
« Lawrence Halprin a appliqué les principes du happening et du be-in, chers aux années 1960, à des séances publiques de création en faisant fabriquer des maquettes avec du bois flotté trouvé sur la plage. Richard Haag avait recours à des tactiques de guerilla pour faire pression sur les instances publiques. Peter Walker a inventé un nouveau modèle qui interprète l’art moderne minimaliste sous forme de compositions abstraites. Le patriarche du groupe de l’école des modernistes californiens est sans conteste Thomas Dolliver Church qui fut à l’origine d’un nouveau type de paysage résidentiel en Californie dans les années 1940. Il employa Halprin pour réaliser quelques-uns de ses jardins les plus célèbres.
Naguère, les plantes de la côte pacifique faisaient presque figure de mauvaises herbes que l’on s’empressait d’éliminer dès qu’il était question de créer un paysage peuplé d’espèces tropicales et semi-tropicales, grandes consommatrices d’eau ; Isabelle Greene et d’autres paysagistes ont su acclimater des jardins plus colorés mais aussi plus aptes à supporter la sécheresse que les jardins d’ornement fleuris. Comme exemple, nous pouvons citer Lawrence Halprin dans son projet de lotissement écologique : The Sea Ranch, sur les falaises du nord de San Francisco en 1963, se situe en rupture avec le cadre stérile et bien léché des grandes banlieues américaines. Dans le même esprit que Ian Mac Harg [9] et son ouvrage de référence, Design with nature, des prairies d’herbes hautes ponctuées de gros rochers, des affleurements de pierres tapissées d’orpins jaunes sont exploités comme attributs paysagers. Halprin définit son mode d’intervention dans cette nature brute faite de prairies, de rochers et de forêts : « J’ai senti que ce pouvait être une merveilleuse expérience en matière d’aménagement écologique. J’ai vite été convaincu que le Sea Ranch pouvait devenir un endroit permettant d’établir une interaction entre la nature sauvage et les habitations humaines où l’écologie laisserait les gens s’intégrer à l’écosystème ». Afin de relier les habitations entre elles, des sentiers ont été simplement créés en ménageant des passages à la tondeuse au milieu des herbes hautes des prairies.
Dans son projet audacieux de design moderniste de Lovejoy Plaza, à Portland en Oregon, Lawrence Halprin cherche à réaliser en milieu urbain la copie d’une particularité de la nature et à mettre un peu les citadins à l’abri des conditions hostiles qui règnent dans les rues des villes contemporaines. Il s’inspire des sites naturels monumentaux de l’Ouest américain et propose une forme nouvelle : la nature abstraite mais reproduite à son échelle et dans toute sa puissance plutôt que miniaturisée ou banalisée par un excès de détails pittoresques. L’intention de Halprin était de créer « un équivalent expérimental de la nature » et non un simple symbole. Richard Haag, dans le site de Bloedel Reserve, à Bainbridge Island en 1978, met en pratique son nouveau concept, celui du no forcing qui consiste à transformer radicalement un lieu grâce à de subtiles altérations, inspiré de son séjour au Japon. Plus récemment, Angela Danadjieva décline le thème du sauvage dans son projet de création d’une station d’épuration à West Point en 1996 ; l’endroit, fabriqué de toutes pièces d’après des plans et des maquettes, paraît naturel ; elle s’est inspirée des courbes dessinées par les dunes et les vagues qu’elle a découvert en survolant le site. Les nouvelles plantations regroupent 200 000 végétaux du bord de mer, spécialement cultivés et présentant la même taille, la même densité et la même disposition qu’à l’état naturel. »
En France durant la même période, on se trouve dans un mouvement de retournement vis-à-vis d’un territoire à repenser : révolution du mode d’exploitation des terres ; développement des infrastructures d’équipement. Dans ces années-là vont naître le premier Ministère de l’environnement (1971), l’École nationale supérieure du paysage de Versailles (1974) et le Conservatoire du littoral (1975). Confrontés à l’essor des grands ensembles, les paysagistes vont chercher à intégrer l’élément végétal dans la ville. Michel Courajoud [10] montre une nouvelle forme du projet paysager fondée sur les formes du milieu vivant. Avec le Parc de la Villeneuve à Grenoble, conçu en 1974, il est considéré comme l’un des fondateurs du renouveau du métier de paysagiste.
En pleine période de constat de la consommation excessive des ressources naturelles limitées, la prise de conscience collective d’une nouvelle priorité écologique nécessite la recherche de projets urbains plus participatifs ou plus proches de la population. Les gestionnaires des espaces verts doivent répondre à la demande sociale de présenter des images plus « naturelles » dans les jardins publics et de diminuer les nuisances contre l’environnement.
Les programmes de gestion des espaces verts « plus proches de la nature » ont fait leur apparition avec l’arrivée des mouvements politiques « Verts » du Nord de l’Europe. La « gestion différenciée » naît de cette volonté sociale et politique et elle est surtout pratiquée par les ingénieurs des villes et les scientifiques, écologues, zoologistes et botanistes. Les paysagistes, sauf quelques rares exceptions, semblent peu concernés à s’investir dans la gestion des espaces, ce qui demanderait une nouvelle manière de voir et d’exercer leur profession.
Le concept de gestion différenciée
Le concept de gestion différenciée est souvent, et de manière indistincte, nommé gestion raisonnée, gestion écologique, gestion optimisée, gestion alternative, gestion harmonique, etc. Gaëlle Aggéri [11], nous présente dans son livre Inventer les villes-natures de demain cette évolution des mots pour définir la gestion des espaces verts en Europe. Plus récemment, Pauline Frileux [12], dans son rapport sur le dernier colloque « La ville durable et ses territoires de nature : politiques vertes et évaluations » [13], essaie de retracer l’évolution des mots et des pensées, dont voici la chronologie :
– La gestion « horticole » des espaces verts dans les années 1970.
– La gestion « proche de la nature » des jardins municipaux allemands à partir de 1975.
– La gestion « écologique » hollandaise des espaces verts structurés en écotopes à partir de 1980.
– L’« entretien écologique économique » à Lausanne à partir de 1980.
– La gestion « extensive agro-écologique » à Zurich à partir de 1980.
– La gestion « écologique et paysagère » de la nature à Orléans, 1980, imaginée par Yves-Marie Allain.
-La gestion « plus naturelle » à Rennes dans les années 1980, sous l’impulsion de Jean Le Rudulier [14]
-Le « jardin en mouvement » inventé par le paysagiste Gilles Clément, mis en place au Parc Citroën en 1989.
-La gestion « écologique » des parcs et jardins publics et privés, à Dijon, dans les années 1990 [15]
-La gestion « harmonique des parcs urbains » évoquée lors du colloque organisé par le Conseil général de Seine-Saint-Denis en juin 1993.
-La « différence écologique » évoquée lors du séminaire des sections espaces verts des collectivités locales à Rennes en octobre 1993.
-La gestion « différenciée » des espaces verts évoquée lors du colloque européen des collectivités locales à Strasbourg en octobre 1994.
-Les « espaces verts durables », évoqués lors du colloque des collectivités durables à Montpellier en mai 1997.
-Le « jardin 21 », évoqué lors du colloque « De la gestion différenciée au développement durable » à Strasbourg en juin 2000.
Situer la gestion différenciée dans le contexte du développement durable implique de s’intéresser aux dimensions économiques, environnementales et sociales des espaces verts. Ce troisième niveau (social), jusqu’alors peu envisagé, pose le jardin comme vecteur de lien social.
Conclusion
Le paysage est une réalité qui représente des enjeux scientifiques, politiques, philosophiques, esthétiques, et sociaux. La gestion différenciée de ce paysage n’implique pas d’imposer une nouvelle manière, une nouvelle mode, une nouvelle recette, mais tout au contraire de s’adapter à chaque lieu, à chaque problématique, soit-elle écologique ou sociale. Cela nécessite des connaissances scientifiques, une pensée philosophique et une politique humaniste qui ne reposent pas uniquement sur les végétaux mais également sur les hommes qui vivent avec eux.
Il est temps que la gestion différenciée entre dans l’art du jardin, qu’elle intègre l’intelligence des connaissances écologiques en l’additionnant à la valeur artistique et esthétique qui aujourd’hui lui fait défaut.
Le Laboratoire du Dehors essaie modestement de contribuer à l’évolution de cette démarche. Il est temps de sortir dehors et d’expérimenter sur le terrain, de faire de cette expérience jardinière un partage démocratique et une jouissance collective des espaces de la ville.
[1] Le concept de « gestion différenciée » a été officialisé en 1994 et est devenu un objectif au niveau européen après le colloque « Vers la gestion différenciée des espaces verts » à Strasbourg. Il a été défini comme suit par ce colloque : « la gestion différenciée des espaces publics est une nouvelle approche où la défense de notre environnement n’est pas seulement basée sur une autre technicité, mais sur la notion de diversité et, par là-même, sur l’idée de respect et d’intégration des différences ».
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[2] Coordonné par Bernadette LIZET, Anne-Élizabeth WOLF et John CELECIA. (éd.), 1997. Sauvages dans la ville. De l’inventaire naturaliste à l’écologie urbaine. Hommage à Paul Jovet. JATBA, 1997, 34(2), 607 p.
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[3] Yves-Marie Allain est ingénieur horticole et paysagiste diplômé par le gouvernement (dplg). Il a exercé tout d’abord en collectivités territoriales comme directeur de services des espaces verts à Lorient, puis à Orléans où il met en place dans les années 1980 la gestion différenciée. En 1993 il prend, au sein du Muséum national d’histoire naturelle, la direction du Jardin des plantes de Paris et de l’arboretum national de Chèvreloup. Et c’est à l’Inspection générale de l’environnement, placée auprès du Ministre en charge de l’écologie, qu’il consacre ses dernières années d’activité professionnelle. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’art des jardins, l’histoire des plantes et des hommes.
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[4] Apollo 11 est une mission du programme spatial américain Apollo. Elle emporte un équipage composé de Neil Armstrong, commandant de la mission, Buzz Aldrin qui accompagne Armstrong sur le sol lunaire et Michael Collins pilote du module de commande qui restera en orbite lunaire.
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[5] Dichlorodiphényltrichloroéthane
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[6] Cet évènement a été célébré pour la première fois le 22 avril 1970. Le « Jour de la Terre » est aujourd’hui reconnu comme l’événement environnemental populaire le plus important au monde. Le fondateur de cet événement est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement dans leurs communautés
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[7] Un earthwork, littéralement « terrassement », est un terme anglais utilisé pour désigner une œuvre d’art créée dans la nature et dont le matériel de base est la terre.
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[8] Thèse de Gaëlle AGGERI, 2004. La nature sauvage et champêtre dans les villes : origine et construction de la gestion différenciée des espaces verts publics et urbains. Le cas de la ville de Montpellier.
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[9] Ian Mac Harg, architecte paysagiste, fondateur du Département d’architecture paysagiste de l’Université de Pennsylvanie, tenta d’allier art et écologie dans sa planification dès les années 1960 : il dénonça la discipline de l’urbanisme hygiéniste et de zonage uni fonctionnel.
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[10] Michel CORAJOUD travaille d’abord en collaboration avec Jacques SIMON de 1964 à 1966, puis, de 1966 à 1975, en association avec Henri CIRIANI et Borja HUIDOBRO, équipe de paysage urbain réunie dans l’AUA (Atelier d’Urbanisme et d’Architecture). Depuis 1975, il est associé avec Claire CORAJOUD, paysagiste.
[11] Gaëlle Aggéri, ingénieure paysagiste, a été quinze ans responsable du bureau d’études Paysage au service espaces verts de la ville de Montpellier, puis sept ans responsable de formation au Centre national de la fonction publique territoriale. Elle est actuellement chercheur associée au laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles (Larep)
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[12] «La ville durable et ses territoires de nature : politiques vertes et évaluations» colloque européen organisé à Nice les 8 et 9 décembre 2005, CNFPT, AITF, en ligne sur le site de l’ENACT de Montpellier (pôle espaces verts). Frileux Pauline, Natures Sciences Sociétés, 2007/3 Vol. 15, p. 307-312. Ethnoécologie, Muséum national d’histoire naturelle, 57 rue Cuvier, CP 26, 75005 Paris, France.
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[13] Organisé conjointement par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et l’Association des ingénieurs territoriaux de France (AITF), le colloque fait suite à deux précédentes manifestations organisées à Strasbourg par le CNFPT et l’Association des ingénieurs des villes de France (AIVF) : « Vers la gestion différenciée des Espaces verts » (1994), et « Jardin 21, de la gestion différenciée au développement durable » (2000).
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[14] À Rennes, Jean Le Rudulier, directeur du service des espaces verts, s’était inspiré d’expériences menées depuis les années 1975 en Allemagne, en Suisse ou en Belgique. Afin de rendre compte de ces nouvelles démarches, le CNFPT organisa à Rennes en 1993, un séminaire européen : « Espaces verts urbains : la différence écologique », qui regroupait des gestionnaires d’espaces verts publics.
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[15] Colloque de l’Association internationale de l’entretien écologique de Dijon.
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